Une tribune, une soif commune d'expression.

25 décembre 2010

Donkey Kong Country Returns avec manette classique!



La boîte.



Ça fait un moment que je n’ai pas contribué à ce blog, alors je me rattrape avec un article hors du commun. Je vais vous apprendre comment hacker votre Wii et jouer à Donkey Kong Country Returns avec une manette traditionnelle. Fini les actions par inadvertance suivant un simple étirement. Alors voici la méthode la plus simple:

• Une Nintendo Wii fonctionelle.
• Une Carte SD (2GB ou moins si ancienne version de la Wii).*
• Une copie de Super Smash Bros. Brawl.

21 décembre 2010

Plus que ce que le client avait demandé

J'étais curieux de trouver une version «orchestrale» de chants patriotiques québécois, et je suis tombé sur ceci, «Mon pays», de Gilles Vigneault, interprété par le Choeur de l'Armée rouge. Sans surprise, ce vidéo se ramasse ici !

20 décembre 2010

Détesteur

Je vous présente ici mon deuxième essai à exploiter le filon créatif de la haine. Cette émotion, au demeurant généralement violente, est souvent des plus étranges. J'irai droit au but : depuis l'hiver dernier, je suis pris d'une inexplicable aversion pour les manteaux Canada Goose.

16 décembre 2010

Cinéphile Buck dans... The Wild Hunt

Il y a ses films qui nous font rire et nous divertissent pendant un petit moment. Il y a ses films qui nous font regretter de les avoir écouter. Puis, il y a ses films qui nous font réfléchir et nous donnent le goût de les analyser en profondeur. Sûr ils sont moins apprécié par le commun des mortels, mais personne ne peut douter de leur incroyable qualité cinématographique. Que ce soit par leur techniques uniques de cinéma ou bien par leur scénario évocateur. Le film que je vous présente aujourd'hui est un petit bijou que j'ai eu la chance de voir récemment: The Wild Hunt.

Clin d'œil aux légendes celtiques

Présentation
Le film est très simple. Erik (Ricky Mabe) vit des problèmes dans sa vie monotone où il doit s'occuper de son vieux père. De plus, sa copine Evelyn (Tiio Horn) se fait de plus en plus distante. Le laissant seul pour participer à des grandeurs natures. Erik décide de confronter Evelyn une fois pour toute. Il décide de la rejoindre dans le GN où elle participe pour enfin lui révéler ses sentiments. À ce moment, il découvrira alors que la réalité et la fiction sont étroitement relié dans se monde qui lui est si étranger. Dans cet univers fictif, Evelyn est prisonnière du shaman Murtagh (Trevor Hayes). Il devient alors apparent qu'Evelyn est peu encline à se faire sortir de ce monde fictif. Erik, avec l'aide de son frère Bjorn (Mark A. Krupa) parvienne à s'immerger dans le jeu et secourir Evelyn. C'est à ce moment que la frontière entre réalité et jeu se scinde...

Critique
Honnêtement, je n'ai aucune critique négative légitime envers ce film... Sérieusement, tous les éléments d'une tragédie/thriller sont présents. Les plans de vue, les décors et les costumes sont tous très bien réussi. Les prises de vue du Duché de Bicolline sont excellentes et servent très bien leur but de nous montrer la transition réalité --> GN. L'ambiance est absolument remarquable et la cadence excellente. Peut-être que certains critiqueront la tournure très sombre de se film vers la fin, mais ce tournant dramatique illustre parfaitement ce que le film véhicule dans son histoire. Peut-être que certains pourraient dire que les scènes de dialogue ou séquences sont lentes, mais je trouve que cela ajoute à l'atmosphère riche et envoûtante du film. D'autres diront que l'idée du dénouement est vraiment surréaliste et inconcevable dans notre psyché humaine, mais c'est matière à débat (et l'a été lors de mon visionnement du film)

Verdict
Je conseille ce film à tous les amateurs de thriller et en particulier à tous ceux qui font/ont déjà fait des grandeurs natures. Ils y trouveront bien leur compte, peut-être même reconnaitront plusieurs personnes de leur entourage dans les personnages secondaires. Pour conclure, c'est simplement un bon film. Même si je sais que cette critique est faiblement écrire et sans aucun doute peu convaincante, faites-moi confiance. Ce film vaut la peine.

15 décembre 2010

Et nous y voici, et TRON

Avec l'engouement que la machine Disney ne manque pas de susciter face à sa résurrection de Tron, cette première bande annonce nous permet de constater que du chemin s'est fait depuis le produit fini qui inondera les salles de cinéma très bientot !




La ressemblance n'est pas fortuite, le clip de Pierre Lapointe est inspirée du film de 1982 dont le prochain Tron est la suite.

13 décembre 2010

Lettre ouverte aux donateurs libéraux

Après plusieurs tergiversations, je crois que je devrai revenir avec plus de tact sur mes propos et sur la question du financement des partis politiques. C'est pourquoi je ne crois plus à la pertinence de cette lettre ouverte. J'en laisse toutefois les points essentiels, car je déteste me dédire.

  •  Étant généralement opposé aux vues du Parti libéral, je considère comme adversaire ceux qui le financent. Une adversité tout à fait légitime en démocratie et parfaitement réversible, je suis moi-même adverse dans mes actes par rapport à des tas de gens.
  • J'estime que la propension des élites fédéralistes  a déjà démontré que sa propension dominante fut de tricher plutôt que de perdre, au nom de la raison d'État canadienne.
  • J'ai l'intuition que le parti libéral est de loin la formation québécoise profitant le plus de dons généreux
  • La proposition du PQ de plafonner les dons annuels aux partis politiques à 500$ n'est pas vertueuse. Elle résulterait en une perte sèche considérable pour le PLQ par rapport à l'impact sur les finances péquistes.
  • À mots couverts et en les traitant de «cibles», le Réseau de résistance du Québécois effectue un appel à la haine de sang froid contre les grands donateurs du parti libéral. Je ne crois pas qu'il s'agisse d'une démarche fondée et productive. Pis encore, je ne crois pas qu'il puisse être soutenu raisonnablement que cette démarche est moins immorale que celle de donner généreusement au PLQ (pour autant que cette dernière démarche soit effectivement considérée immorale)
  • Je crois qu'il est de bon ton de présenter mes excuses aux libéraux honnêtes et de bonne foi qui contribue tout comme je le fais à une formation politique qu'ils estiment la plus apte à représenter leur idéaux dans l'État et à l'Assemblée nationale.
  • Par contre, je persiste à emmerder les gens malhonnêtes qui contribue à une formation politique dans le but d'en récolter des avantages futurs sous la forme d'octroi de l'État ou de quelconque favoritisme, patronage. Je les dénonce quelle que soit leur obédience politique, car ne nous berçons guère d'illusions, un ministère péquiste amènerait probablement au PQ sa part de donateurs «indésirables».
  • J'exprime le souhait pieux que tous les souverainistes et les nationalistes et les indépendantises et autres caribous partisans d'un Québec libre puisse oeuvrer au mieux-être de la Nation plutôt qu'à de petits complots réconfortants mais sans dessein.


12 décembre 2010

Cinéphile Buck dans... Dead Snow

Je vais malheureusement mettre mon petit projet de Vamporama sur la glace pour un petit moment, par manque de motivation et d'idée de film. Parlant de glace, le film que nous avons aujourd'hui est un spécimen particulièrement intéressant. Je vous pose la question, qu'est-ce qui est plus terrifiant qu'un zombie ou un nazi? Oui, en effet, des zombies nazis! Une horreur que nous révèle ce petit joyaux de cinéma norvégien: Dead Snow.

Tag line absolument génial


Présentation

Dead Snow n'est pas vraiment un film d'horreur bien original. Il commence bien entendu par nous présenter la mort d'un personnage que nous ne connaissons pas avant de nous présenter le titre et les personnages principaux. Ces derniers sont un groupe d'étudiants de médecine en route vers un chalet perdu dans les montagnes. Une prémisse d'ouverture si cliché que même les personnages mentionne que c'est comme un film d'horreur. Le soir même, ils sont visité par le stéréotype vieillard rural qui leur explique l'histoire de la région, où elle servait de base à un groupe de soldat nazi particulièrement violent qui ont été tué vers la fin de la guerre. Avant que l'on puisse en connaître plus sur ce personnage, il est tué quelques séquences plus tard. Au même moment, les étudiants découvre un coffret sous le chalet contenant de nombreux objets d'or frappés des années '40. Ainsi est le déclenchement de la blitzkrieg zombie et la folle tentative de survie...

Critique

Inutile de critiquer le scénario pour son originalité. C'est une histoire que nous avons vu des millions de fois. De plus, peut-être est-ce la traduction, mais le dialogue entre les personnages est absolument bâclé, certaines répliques n'ont parfois aucun lien entre elle. Plusieurs dénouements d'actions sont complètement horrible et impossible physiquement: Tenir suspendu par les tripes d'un zombie, faire éclater le rebord d'une falaise avec ses pieds et survivre à une chute de plusieurs centaines de mètre...Je sais que d'ordinaire je vous présente tous les personnages principaux ainsi que les acteurs les incarnant, mais ceux-ci ne contribuent pas à la trame narrative du tout et pourraient être remplacé par n'importe qui!

Mais bon! Personne n'écoute un film de zombie pour les omissions mentionnés plus haut. Les zombies, mis à part leur grognement peu zombi-esque, sont très bien réussi et ressemblent légitimement à des soldats allemands. L'affrontement final entre les étudiants et zombies regroupent tous les éléments que l'on recherche dans un film de zombie: Shotgun, chain-saw, hachette, marteau et faucille (hihi, l'URSS vainc les nazis). Et aussi, l'arme la plus dévastatrice: la moto-neige avec une mitrailleuse montée! Même sans la mitrailleuse, le ski-doo fait au moins quatre victimes. La bataille finale est géniale, mais devient ridicule vers la fin.

Verdict

En tant que film d'horreur, ce film échoue. Peut-être que l'ambiance n'était pas approprié pour susciter crainte quand je l'ai écouté, mais j'en doute. Le scénario est simplement trop cliché et la cadence trop lente. Cependant, il vaut la peine d'être vu simplement pour l'affrontement final (Une des choses les plus épique que j'ai vu depuis un certain temps) et l'idiotie grave des personnages principaux. Le film est aussi Evergrey approuved, car il nous montre la mort de la hippie du groupe d'étudiant.

Voilà! Un petit message pour les trois personnes qui lisent mes chroniques: Merci! Et n'hésitez pas à ajouter des commentaires!

9 décembre 2010

Sans chercher de fil conducteur

Le lecteur de BD en ligne (bédéweb ? bande dessinée virtuelle ? Oh, comme je m'ennuie des lumières de l'OQLF !)... où en étais-je ? Ah oui ! Le lecteur de BD en ligne que je suis se frotte souvent, par la force des choses, à différents éléments de la sous-culture «gamer» sur Internet. The Guild est l'un des éléments de cette culture électronique qui revient sans cesse sur mon écran radar, bien que j'ai jamais vraiment réussi à y accrocher. Malgré mes autres affinités, je dois me rendre à l'évidence que je suis encore néophyte en matière de webtélé et que n'étant pas rompu aux jeux multijoueurs en ligne, je ne suis peut-être pas dans le public-cible de la série.

Mais n'allez pas penser que ça suffit à m'empêcher d'apprécier ce vidéoclip de l'exquise Felicia Day !

29 novembre 2010

Force-Legault

Un hypothétique parti «Force Québec» réunissant des souverainistes et des fédéralistes décidés, sous l'égide de François Legault, à se relever les manches pour appliquer un traitement de choc de centre-droit pour remettre le Québec sur les rails.

Les fédéralistes sont loin de s'être bousculé aux portes, les médias se sont mis à insister sur le caractère de «centre-droit» du mouvement, contribuant à évoquer un vent de droite déferlant sur notre «paradis socialisant d'Amérique du Nord».

24 novembre 2010

Cinéphile Buck dans... Vamporama ep. II

"The strength of the vampire is that people will not believe in him"
~ Dr. Van Helsing (Dracula 1931)

Ceux qui ont manqué la première instance du Vamporama, vous pouvez la lire ici . Maintenant, pour enchaîner dans notre... exploration? de films de vampire. Nous allons nous éloigner de la Transylvanie, de châteaux lugubres et de Dracula pour nous aventurer dans un autre monde. Une interprétation moderne du mythe des vampires, où probablement une partie de "Vampire the Mascarade" que Len Wiseman a décidé d'adapter en film en 2003. J'ai nommé: Monde Infernal, étant donné que je trouve cette traduction vraiment mauvaise et non approprié, j'utiliserai son nom anglais original: Underworld!

Encore Kate Beckinsale?

Présentation

Underworld nous présente le monde gothique et complexe de deux factions d'immortels en guerre perpétuelle qui durent depuis des centaines d'années, les vampires et les loups-garous. La majorité de l'histoire nous est présenté sous les yeux de Selene (Kate Beckinsale) une guerrière vampire solitaire qui n'a qu'à son esprit sont devoir et une dévotion envers son mentor et seigneur, Viktor (Bill Nighy). Selene constate un soir alors qu'elle aperçoit deux loups-garous traquer ce qui semble être un humain banal du nom de Michael Corvin (Michael Speedman). Cet humain est en fait descendant d'un ancêtre commun entre les deux races d'immortels et son ADN contient le secret qui permettrait de créer un hybride moitié vampire, moitié lycan. Michael est poursuivi par le chef des lycan, Lucian (Michael Sheen), un chef de guerre supposément mort, qui tente d'exploiter le pouvoir de son sang pour renverser la tendance de la guerre...

Critique

Tout d'abord, je trouve que le film est trop long. Certaines scènes sont étirées inutilement et cela nuit à la cadence du film puisqu'elles ne contribuent pas à l'atmosphère générale. Pour ce qui est des personnages, ceux-ci sont terriblement uni-dimensionné. Ce film aurait pu nous offrir un bon nombre de personnage complexe et élaborée avec des conflits intérieurs résonant à travers leurs actions et motivations, mais non! Cet aspect est malheureusement sous joué! Il en est de même pour la romance entre Selene et Michael qui semble sortir de nulle part... Que dire de la tension ou du suspense? Pratiquement inexistant! Nous savons dès le début que Lucian, le chef des lycans, est vivant, détruisant tout suspense ou mystère autour de son personnage. De même que les auditeurs sont exposés à la traîtrise du vampire Kraven quelques instants après que des doutes sont exposés dans le dialogue. Finalement, que dire de la créature finale mi-vampire, mi-loup-garou? Quel gâchis! Je me souviens d'avoir été horriblement déçu au cinéma en le voyant et toujours je crois que cela aurait pu mener à un visuel tellement meilleur!!!!

Le film est assez gentil pour nous offrir Kate Beckinsale en habit de cuir moulant et hautes bottes (:D), malheureusement sa nudité ne nous sera qu'offerte que dans la suite (fort probablement l'unique qualité de ce dernier...) La mythologie et l'histoire des vampires/lycan sont très bien recherchées, intéressantes et développées. L'histoire est très intéressante, malgré quelques lacunes dans l'exécution. Les décors et costumes sont appropriés et nous donnent un atmosphère gothique moderne, ce que l'on recherche dans ce genre de film. Les transformation des loups garous restent à ce jour très impressionnante: Fluide, menaçante et bestiale à souhait.

Verdict

En tout et partout, j'ai plutôt apprécié ce film et son atmosphère de "Vampire Mascarade", c'est un film ordinaire, mais intéressant. Il avait quand même beaucoup de potentiel pour être un épique vampirique de notre époque, mais les personnages simplement trop oubliable pour cela. Je doute que je réécouterai dans un avenir prochain, mais si vous voulez le voir, allez-y, mais éviter la suite à tout prix!!!


14 novembre 2010

Cinéphile Buck dans... Van Helsing

Tenez vous bien, je commence un marathon de Vampire! (Oh Noes!)

Maintenant que la glorieuse période de l'Halloween est désormais passée, il ne nous reste que des souvenirs de ce temps d'épouvante et de hantise. J'ai eu l'occasion de revisiter un vieux film que j'avais vu au cinéma il y a quelques années déjà. Un film qui à l'époque m'avait bien diverti, mais qui me laisse des plus indifférents de nos jours: Van Helsing.

Historiographie parlementaire

Je sors aujourd'hui de mes archives magiques un autre article sur la crise constitutionnelle que suscita la coalition morte-née de 2008-2009. Cependant, comme le cas canadien de 2008 (à l'étude dans l'article) risque de faire école sur les liens entre la Couronne, le ministère et le législatif dans le système britannique, je considère qu'il conserve de sa pertinence.

12 novembre 2010

Bilan statistique mi-novembre

En cette fin de semaine où Montréal est baigné dans un inhabituel soleil de novembre, voici le bilan bimensuel du blogue !

Nombre de visites : 114 (98 pour octobre partiel)

Cette semaine : 11 visites

À travers le monde...

Illustration : Halibutt
Les armoiries de la République
d'Ukraine
 Un fort contingent de visites ukrainiennes est à signalée, puis qu'à 8,9 % des visites cumulées depuis l'ouverture du blogue, près d'un lecteur sur dix provient de ce pays à la longue histoire, bordée par la mer Noire et aux champs de blés proverbiaux.

4 novembre 2010

Cinéphile Buck dans... R.E.D

C'est le début!


Pourquoi devrais-je écrire à propos de film? Je n'ai jamais étudié en cinéma et ne connais strictement rien sur ce cher septième art. Ma réflexion s'arrête sur cette pensée: Depuis quand avons-nous besoin de qualification pour écrire sur l'internet? Donc, aujourd'hui je vais vous parler un peu d'un film sorti à l'affiche très récemment. Dans mon entourage, les opinions sont les mêmes: Ceux l'ayant vu ont adoré, ceux ne l'ayant pas vu font un "meh!" de bon cœur. Je parle de l'adaptation cinématographique du comic du même nom qu'est R.E.D. Vous être fort probablement au courant que le film possède un casting de grosse vedette, donc je n'en dirai rien.


Excellent!!!!

Présentation:

R.E.D nous présente la vie de Frank Moses (Bruce Willis) un ancien agent de CIA qui tente de vivre une vie normal dans ce qui semble être une banlieue du rêve américain. Tout ça est de bien courte durée alors qu'une escouade s'infiltre chez lui afin de le tuer. Cela s'avère être une très mauvaise idée, car Bruce Willis nous rappelle que c'est lui qui jouait John McClane! Le reste du film suit ses périples alors qu'il tente d'élucider le complot contre lui et d'autres anciens agents. Recrutant ses anciens compagnons: Marvin (John Malkovich) un ancien agent qui a été sur le LSD pendant 11 ans, Victoria (Helen Mirren) d'apparence de gentille vieille dame sous laquelle se cache une véritable adepte de la mitraillette. Et Joe (Morgan Freeman) qui est... euh... Morgan Freeman avec des fusils.

Critique:

Le film ne se gène pas du tout d'utiliser des clichés de film d'action, employant bon nombre d'explosion et de cascade à faisabilité douteuse. L'histoire est pour le moins prévisible (surtout le dénouement) et les passes humoristiques (nombreuses!) sont très"cheesy". Les décors et costumes sont très ordinaires (mis à part l'habit de dictateur de Morgan Freeman).

Néanmoins, je considère que le mélange action et humour, mélangé avec la brillante et très divertissante performance de tous les acteurs font de ce film une expérience très agréable. En ce sens, le film évoque ces bons vieux film d'action de Schwarzenegger (True Lies surtout).

Verdict:

Pour moi, au bout du compte, c'est la performance de John Malkovich à elle seule qui vole le "show" et ajoute cette dimension cinglé à un film qui l'était déjà. Je vous conseille d'aller voir se film, ou bien d'attendre sa sortie en location, ce n'est vraiment pas un grand film, mais il est inoffensif et diablement amusant.




2 novembre 2010

De souveraineté et de la Nation

Illustration : Parti Québécois
Quel bonheur ! La semaine débute avec un feuilleton d'abats péquistes (au sein de querelles intestines), un bal lancé à la face du monde par une lettre ouverte publiée par Le Devoir. Signée par une cinquantaine de jeunes souverainistes, elle se présente comme une charge contre le «plan Marois». Aux camarades peu familières et peu familiers avec ce document, il cristallise la gouverne que Pauline Marois, chef de l'Opposition officielle et du parti québécois, compte donner à son éventuel gouvernement. Lorsque qu'elle a obtenu la chefferie, Marois avait frappé un grand coup et demandant à être libérée de l'obligation de tenir un référendum sur l'indépendance du Québec «le plus tôt possible à l'intérieur d'un premier mandat» (article 1er, programme du PQ adopté en 2005). Pour avoir été actif au Parti Québécois à l'époque, je peux témoigner que beaucoup y ont vu le retour à l'une des grandes orientations historiques du parti. Aux vocables de «bon gouvernement», de «conditions gagnantes» s'ajouterait «un référendum si nécessaire, mais pas nécessairement un référendum». À ses détracteurs, autant Marois que le parti qui l'a couronné va bientôt parler de «gouvernance souverainiste». Quid que cette gouvernance souverainiste ?

Un gouvernement souverainiste [...] utilisera tous les moyens à sa disposition pour mettre fin aux ingérences du gouvernement fédéral [...], assumera pleinement tous les pouvoirs du seul État de la nation québécoise et repoussera à sa limite le carcan constitutionnel canadien [...], prendra tous les moyens politiques et juridiques pour atteindre ses objectifs, tels le recours à la clause dérogatoire ou l’adoption de modifications constitutionnelles [et] déploiera une politique étrangère ayant pour objectif de promouvoir et défendre les intérêts du Québec sur la scène internationale [en négociant et signant] les traités internationaux dans les matières de sa compétence. Il préparera la reconnaissance internationale de la souveraineté du Québec. (Article 1.2, projet de programme du Parti Québécois)
Voici ci-haut la définition avec laquelle les éminences grises péquistes veulent aller affronter la population. En deux mots : «Toujours plus». Il s'agit d'une orientation controversée, car, selon moi, il existe quatre piliers fondamentaux dans l'identité péquiste : l'indépendantisme, le nationalisme, la démocratie et le progressisme. Les évènements de cette semaine portent sur l'arbitrage entre les deux premiers.

Photo : Mark Zuckerberg
Félix-Antoine Dumais-Michaud
Le premier signataire
L'opération tentée par «Les Cinquantes» (transparence totale, j'en connais quatre de nom et le Réseau social estime que j'en connais sept) s'inscrit dans la tendance politique qui fait primer l'indépendantisme sur le nationalisme. La logique de base est la suivante : être péquiste, c'est considérer que le salut du Québec passe par l'indépendance. Accéder à quelques velléités de réforme de la fédération canadienne revient à un aveu implicite de sa légitimité, c'est prendre «le beau risque» qui a détruit le ministère Lévesque dans les années quatre-vingts. Or, si on accepte cette proposition, toute discussion avec le fédéral ne peut qu'être stérile. Pourtant, des gouvernements du Parti Québécois ont souvent négocié par le passé des ententes avec Ottawa - par exemple, l'abolition de la protection constitutionnelle des commissions scolaires religieuses. De même, les signataires dénoncent l'idée selon laquelle l'intransigeance fédéraliste est un moteur du sentiment souverainiste, malgré le contre-exemple particulièrement éclatant de Meech.

Données : Léger Mercatique
L'évolution des intentions de vote référendaires de 1989 à 2010. Au bas du
graphique, des lignes du temps indiquent les partis au pouvoir à Québec,
à Ottawa et les chefs du Parti Québécois et du Parti libéral du Québec. On
constate aisément que le OUI s'est retrouvé en territoire positif devant l'agonie
de l'Accord du Lac Meech, devant l'intransigeance post-référendaires des
élites fédérales et suite au scandale des commandites.

 Sur les rapports infra-nationaux, les signataires dénoncent qu'une stratégie «autonomisante» aura pour effet de créer une situation ambigüe entre le PQ et son électorat fédéraliste. Pour emprunter une logique jadis énoncée par Mario Dumont, les gens sont assez intelligents pour savoir ce qu'une croix à coté un candidat péquiste peut entraîner. L'attaque formulée dans la lettre ouverte qui m'apparait la plus révélatrice est celle qui concerne les périls de la gestion provinciale, voyez plutôt :
C'est là toute une quadrature du cercle qui devra être résolue, en plus des obligations quotidiennes que doit inévitablement rencontrer un gouvernement: éducation, santé, dette, emploi, négociations avec le secteur public, etc. Autant d'éléments incontrôlables qui peuvent plomber l'élan d'un parti et par ricochet, l'option qu'il veut réaliser. Un gouvernement ne peut tirer dans toutes les directions. (Extrait de Transformer le rêve en projet)
Bref, s'évertuer à donner le meilleur État possible à nos compatriotes est un péril avant l'obtention de la pleine souveraineté. Je crois qu'on confond la fin et les moyens ici. N'est-pas précisément pour donner à notre Nation un instrument collectif à sa hauteur que nous chérissons le projet de faire du Québec une contrée libre de percevoir tout ses impôts, d'écrire toute ses lois et de signer tous ses traités, bref, un pays souverain ? Les gouvernements passés du Parti Québécois n'ont donc rien accompli puisque notre fleurdelysé ne flotte toujours pas le long de First Avenue ?

Photo : Parti Québécois
Christine Normandin
La présidente du Comité national des
jeunes du Parti Québécois
En conférence de presse, Christine Normandin, présidente de l'aile jeunesse du PQ, a rabroué l'initiative. Encore une fois, je dois avouer avoir entretenu des collaborations fructueuse avec Mlle Normandin ces dernières années. C'est ainsi sans grande surprise que j'ai assisté à sa sortie. C'est que je suis de ceux pour qui le service de la Nation devrait passer avant tout en politique. Je crois que la souveraineté du Québec est souhaitable et que le Canada ne sera jamais vraiment prêt à accepter ma Nation telle qu'elle est, avec ses aspirations et sa volonté de survivre en terre d'Amérique pour s'épanouir. Une politique froidement «référendariste» ne m'apparait nécessairement absoluement conforme à l'intérêt national. Tout gain obtenu sur Ottawa m'apparaît l'être par contre. Ma réponse est donc sans équivoque : qu'adviendra-t-il si jamais nous rendons le fédéralisme canadien si confortable que la pleine souveraineté ne sera plus ressentie comme une impérieuse nécessitée ?
TANT MIEUX
Mais n'ayez crainte, ce jour n'arrivera jamais.

31 octobre 2010

Conseil d’expert: Lufia: Curse of the Sinistrals: Ancient Cavern.

Il existe deux extrêmes de continuum comme manières de jouer à un jeu. la première est de le jouer en surface et de faire les missions principale sen se fichant des missions optionnelles. La deuxième est de tout faire et d'optimiser à fond. Je suis de la deuxième catégorie. Il arrive souvent que dans un jeu RPG, mon inventaire aille le maximum de tous les items. Il arrive aussi souvent que mes personnages soient si puissants que le boss final est détruit en moins de temps qu'il en faut pour découvrir une faille dans un argument de Stephen Harper. Je fais la même chose dans à peu près n'importe quel jeu auquel je joue, ne serait-ce que pour le plaisir de la stimulation intellectuelle que cette pratique apporte. Je suis loin d'être le seul à le faire; il existe des forums de jeux vidéos consacrés au partage de connaissances acquises, de stratégies découvertes. J'aimerais donc partager des trucs pour que vous puissiez non-seulement devenir meilleur à certains jeux, mais aussi, vous laisser l'opportunité de laisser vos propres stratégies dans la section commentaire. Allons donc vers notre conseil d'expert!

Je voulais faire une retrospective de la série Lufia, mais il me reste encore à terminer celui-ci, et les opus Game Boy Color et Game Boy Advance. En attendant, j’ai un petit truc pour vous aider à passer l’Ancient Cave dans Lufia : Curse of the Sinistrals sur la Nintendo DS, remake partiel de Lufia 2: Rise of the Sinistrals sur la Super Nintendo.



Maxim et Selan, protagonistes de l'histoire.


Comme vous devez le savoir, ce donjon relativement optionnel (car il n’est pas requis de le compléter) vous remet au niveau 1 et ne vous permet pas d’amener de l’équipement dont le nom n’est pas écrit en bleu dans votre inventaire. Par contre, si vous trouvez un coffre bleu dans la caverne, vous pourrez le ramener, et ces armes sont parfois meilleures que les armes que vous pouvez trouver dans une partie normale. Alors en sortant de la caverne, vous avez de meilleurs équipements, et vos stats reviennent à la normale. La caverne est un challenge de survie, mais il existe des moyens de rendre ce challenge beaucoup plus facile.

Le truc est fort simple et vous permettra d’optimiser vos chances. La première partie demande que vous fassiez quelques courtes visites dans la caverne sans vous rendre à la fin. Le but est d’ouvrir des coffres bleus, qui vous donneront des équipements que vous pourrez par la suite, ramener dans la caverne à vos prochaines visites. Mais la plupart du temps, vous allez recevoir des pierres mystiques, que vous pourrez par la suite renforcer en les combinant avec d’autres pierres. Celles-ci vont vous permettre de renforcer les statistiques de base de vos personnages. Donc, vos prochaines visites deviendront plus faciles.

Mais pour renforcer vos pierres, il vous faudra d’autres pierres, et jouer normalement ne vous permettra pas de remplir vos grilles de personnages, donc encore moins d’en utiliser pour en renforcer d’autres. Il vous faudra aussi de l’argent pour les combiner.

Donc, la stratégie est de vous rendre au Logismos temple lors ou après votre seconde visite obligatoire avec pour but d’aller combattre Amon. Il y aura une zone de téléportation au début. En y entrant, vous serez dans la zone requise. Il faudra juste réussir quelques puzzles, mais dès que vous les aurez terminés, vous n'aurez plus à les refaire à vos subséquentes visites. Vous n'aurez qu'à vous rendre à l'endroit indiqué par une flèche bleue sur cette carte.



Votre destination.


Il y aura deux ennemis relativement faciles à battre, des armures fantômes. Combattez, et une fois que vous aurez gagnés, vous aller recevoir beaucoup d’expérience et d’argent, mais surtout, les changes qu’ils laissent tomber des pierres sont très hautes. Vous n’aurez donc qu’à prendre n’importe-quelle porte et revenir pour qu’ils réapparaissent. Donc vous ferez plusieurs choses d’un coup.

1) Vous allez vous faire beaucoup de niveaux rapidement pour le jeu principal.
2) Vous allez vous faire beaucoup d’argent d’un coup.
3) Vous allez trouver beaucoup de pierres mystiques.
4) Vous aller sauver BEAUCOUP de temps.

Ensuite, après avoir ramassé beaucoup de ces pierres, vous n’aurez qu’à les combiner avec vos pierres marquées de bleues et les ramener dans l’Ancient Cave. Vous verrez-donc une très large différence de force, surtout si vous arrivez à remplir chaque recoins avec de bonnes pierres.

Ensuite, une autre stratégie peut vous sauver. Tentez de compléter la caverne quand vous avez les six personnages, et surtout, n’utilisez pas Dekar. Dekar est un excellent personnage, mais après avoir obtenu un titre en particulier, il va recevoir 100% de l’expérience reçue même quand il est inactif. En d’autres mots, si vous utilisez un autre personnage, Dekar vas devenir plus fort au même rythme que s'il était actif. Donc Dekar peut devenir votre personnage d’urgence en cas de danger. Changer régulièrement de personnage permet de gagner un maximum de niveaux et un maximum de personnages utiles en cas que vous en perdez un. Le mieux est de les garder tous en vie, et de changer quand un personnage perd trop d’HP. En utilisant un autre personnage, vous pouvez essayer de combattre jusqu’à ce que le personnage inactif gagne un niveau.

Finalement, les cubes. Parfois vous aller rencontrer des ennemis en forme de cubes. Ils donnent énormément d’EXP et d’argent, alors changez tout de suite pour un personnage rapide et puissant; Maxim par exemple, et mettez-vous à l’offensive (Cross dash permet de les tuer rapidement), en vous fichant de prendre du dégât. Vous pourrez rapidement gagner des levels. Selan est aussi un bon choix avec son combo numéro 3.

Finalement, tuez tous les ennemis sans exceptions, prenez gare aux résistances d’éléments, et ouvrez chaque coffres avant de changer de niveau. Si vous trouvez des pierres mystiques dans un coffre rouge et que vous trouvez le vendeur, combinez-les avec les bleus tout de suite si possible. Vendez l’équipement inutile s’il le faut.

Avec ceci, la caverne ET le jeu principal sera beaucoup plus facile. Ceci n'est pas un guide infaillible pour terminer la caverne, et je ne pourrais pas vous donner un guide car chaque salle est produite aléatoirement. Par contre, ceci devrait vous faciliter la tâche.

25 octobre 2010

Si c'était mon lit, j'y resterais

Un message bref aujourd'hui, je me permets de vous présenter une vidéo YouTube débusquée par l'excellent Jean-François Lisée. Personnellement, j'ai trouve toujours impressionnant l'effort de création qui peut être mis dans une oeuvre, et un vidéo image par image, c'est particulièrement difficile. C'est du bonbon pour les yeux, et par seulement parce que c'est bien fait !

21 octobre 2010

La Coalition prétendue séparatiste

Si vous me permettez de vous servir un peu de réchauffé, voici un article politique que j'avais rédigé lors des pourparlers de coalition survenus en décembre 2008. Destinés à mes concitoyens, l'article original était en anglais mais je vous offre aujourd'hui ma traduction. Le propos reste toujours d'actualité avec l'ère de gouvernement minoritaire et l'apparition d'un gouvernement de coalition au Royaume-Uni.
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(Photo : Bruno Menetrier)
Les Rocheuses, l'idéalisation candide du Canada hors-Québec
depuis les cris du cœur du premier ministre Chrétien.
À nos chers amis du ROC (Rest of Canada),

Suite au dépôt de sa mise à jour économique, le second gouvernement minoritaire de Stephen Harper fait face à un péril bien peu fréquent dans l'histoire canadienne. Les partis d'opposition sont prêts à se rassembler sous l'égide de Stéphane Dion pour tirer un gouvernement de coalition de la 40e législature fédérale.

Cet hypothétique ministère Dion serait formés de libéraux et de néo-démocrates. Le Bloc Québécois (souverainiste) assure qu'il soutiendrait la coalition pour au moins 18 mois même sans participation directe au gouvernement.

Plusieurs de mes compatriotes, du plus humble citoyen au premier ministre lui-même ont qualité cette possibilité de «délit de démocratie». Puisqu'une pluralité de Canadiens ont voté pour le parti conservateur, notre tradition constitutionnelle lui permet de former le gouvernement. À partir de là, ils sont d'avis qu'une nouvelle coalition devrait être consacré par les urnes avant d'entrer en fonction. Sinon, cette dernière s'emparerait d'un pouvoir illégitime. Voyons cela plus en avant.

(Photo de presse)
La troïka du stolen goverment selon Stephen Harper.
Pour commencer, combien d'entre vous sont au fait que Stephen Harper n'est notre chef d'État, mais simplement le chef du gouvernement ? Plusieurs, je ne saurais en douter. En fait, la gouverneure générale n'a pas de réels pouvoirs, et cette crise ne devrait pas lui en donner. Cependant, comme elle incarne la permanence de l'État, elle peut nommer le chef du gouvernement. Normalement, il s'agit du leader du parti disposant du plus grand nombre de sièges aux Communes. Pourquoi ? En raison d'un petit détail que nous semblons tous oublier ces derniers jours. Le gouvernement responsable. L'exécutif doit avoir l'approbation de la Chambre des Communes pour se maintenir au pouvoir. Nous permettons traditionnellement au parti disposant du plus grand nombre de sièges le soin de former le gouvernement parce qu'il s'agit du meilleur moyen de garantir le soutien des Communes. La plupart du temps, ce parti dispose d'une majorité des sièges, ce qui simplifie un tant soit peu les choses.

Autrement dit, la moitié des 308 membres des Communes pensent que vous devriez relever le défi ? Félicitations ! Vous êtes premier ministre du Canada ! Pour être plus réaliste, tant qu'il n'y a plus de la moitié des 307 députés (le président de la Chambre ne votant qu'en cas d'égalité) qui veulent vous mettre à la porte, vous demeurez aux commandes. Ceci dit (et voici l'astuce), les Canadiens ne se sont pas seulement choisi un gouvernement lors de la 40e élection générale, ils ont également désigné une toute nouvelle Chambre des Communes pour veiller sur leurs intérêts. Ah, quelle merveille que la démocratie représentative ! Voyons les chiffres : 

Étiquette
Sièges
(Communes)
Votes
(%)
Conservateurs
143
37.65
Libéraux
77
26.25
Bloquistes
49
9.98
Néo-démocrates
37
18.20
Autres
2
0.65
Source : Radio-Canada

Ainsi donc, plus de 55% des Canadiens ne voulait pas de Stephen Harper comme premier ministre, puisqu'ils sont votés pour d'autres partis. Nous pourrions alors parler d'un délit de démocratie, mais cela ne nous mènerait nulle part. Maintenant, si presque deux Canadiens sur trois ont boudé Stéphane Dion, les soutiens totaux de sa coalition représente une majorité absolue des Canadiens. Toutes ces filles et ces gars ont été élus par des gens d'un océan à l'autre (même les méchantes et méchants séparatistes) au cours d'une élection démocratique. Avec 163 députés derrière lui, Stéphane Dion serait le premier ministre le plus solide depuis 2004. Pas seulement en terme de sièges, mais également de vote populaire (54.43%). En fait, les appuis combinés d'un hypothétique gouvernement Dion libéral/néo-démocrate serait les plus légitime depuis le premier ministère Mulroney (1984-1988).

En conclusion, tous les députés ont été choisis par des Canadiens, et tout gouvernement se devrait d'obtenir leur confiance. Voyons ce que Dion arrive à faire. Pour dire le vrai, je suis un membre du Bloc Québécois, et si les Canadiens pensent vraiment que nous, souverainistes, considérons que de porter au pouvoir Stéphane Dion (Monsieur Clarté) fait partie de notre sombre conspiration séparatiste, ils ont vachement tort. Pour une fois, le Bloc tente d'agir comme un bon parti fédéral canadien en tentant d'apporter la stabilité aux Communes plutôt que de se borner à défendre les intérêts du Québec. Nous avons essayé d'aider l'état canadien (plutôt que de tenter de s'en défaire), et tout ce que nous avons eu, c'est une campagne de salissage (et un chausson avec ça).

Fait à Montréal, le 3.XII.2008
Vincent, citoyen canadien


***
Illustration : André-Philippe Côté
Le Bonhomme Carnaval est furieux que je recommande la
lecture d'un article du magazine Maclean's
Pour lire des récits de fonds entourant la coalition morte-née de 2008-2009, je vous recommande les articles du Maclean's ainsi que la chronique du négociateur néo-démocrate Brian Topp.

18 octobre 2010

Heavy Rain : Possibilités infinies ou linéarité multiple?


La boîte.


Il y a un certain moment, la presse était devenue folle du jeu « Heavy Rain », sortit sur la Playstation 3. Ce jeu arborait fièrement la contention selon laquelle il était un film complètement interactif, où le joueur était le héros. Donc j’ai crû bon de comparer ce jeu à un vieux livre dont j’ai complètement oublié le titre, mais qui faisait parti d’un série de livres dont « vous êtes le héro ». Ce livre était simple. On avait des décisions à prendre, et dépendamment de la décision, prise, il fallait tourner la page à une page qui continuerait l’histoire. Bref, ce ne sont que des récits habilement rédigés pour bien s’interconnecter. Je considère que Heavy Rain emploie une stratégie tout aussi primitive; donc n’a aucunement utilisé le médium audiovisuel de manière à se démarquer de ce qu’on peut trouver sur du manuscrit. Bref, ce jeu n’enlève que la nécessité de tourner la page, mais en donnant un personnage avec une image et une personnalité fixe et ennuyante, elle nous enlève toute possibilité de s’identifier à lui. Certes, il y a plusieurs personnages, mais ils souffrent tous du même problème. Ils n’ont rien de spécial. Ce ne sont que des gens tout à fait ordinaires et clichés qui n’ont rien en commun avec un geek peu conventionnel, qui semble avoir été la clientèle visée selon ce que nous pouvons lire dans la presse vidéo-ludique. Quand je prend une manette, je n’ai pas envie de jouer avec des gamins de 10 ans qui agissent comme des gamins de 5 ans. Je n’ai pas envie de prendre la télécommande d’une voiture téléguidée et voir un film du personnage qui joue avec plutôt que de le contrôler moi-même. Je n’ai pas non plus envie de marcher lentement quand je pourrais courir.

Le jeu ne donne nullement une liberté d’action, plutôt, elle vous impose une certaine quantité de choix, qui changera le déroulement de l’histoire à la longue. C’est un film ennuyeux où le joueur est parfaitement capable d’anticiper tous les éléments de l’intrigue d’avance, tout simplement en suivant logiquement sont parcours; chose empirée par des scènes d’exposition beaucoup trop flagrantes. Selon moi, ceci n’est pas un gameplay « libre », mais plutôt un jeu multilinéaire.

Il ne fallait pas s’attendre à plus, car la technologie que nous avons actuellement ne permet pas de créer des intelligences artificielles capables de raisonner, d’apprendre, de manier la langue et de lire entre les lignes de la même manière qu’un être humain. Même en jouant avec un programme aussi simple qu’RPG Maker XP, nous pouvons comprendre pourquoi cette limitation existe. Quand trop de procédés marchent en parallèles, quand trop de variables travaillent en arrière plan, le système n’arrive pas à maintenir sa pleine efficacité. Il y aura des ralentissements majeurs, peut-être des bogues, ou le programme pourrait aussi planter.

Il n’existe aucun jeu qui n’a pas un semblant de linéarité. La plupart des jeux Nord-Américains disent se démarquer des jeux Japonais par leur liberté d’action, mais après une petite réflexion, nous pouvons nous rendre compte que ce ne sont que des foutaises. Ce ne sont que des lignes droites avec quelques détours ajoutés, ou de multiples lignes. Ce n’est pas comme si les Japonais n’avaient pas déjà couvert cette technique. Devil Survivor, un jeu récent emploie la technique de multi-linéarité avec ses parcours multiples, et même un jeu aussi vieux que Chrono Trigger avait déjà innové dans ce domaine en permettant des fins alternatives dépendamment du moment précis où le joueur décidait d’affronter le vilain. Bref, Heavy Rain n’innove pas, il n’a fait qu’américaniser le concept de multilinéarité tout en empruntant les quick-time events de Shenmue.

J’ai toujours blâmé les jeux non-linéaires (en général), de sacrifier des éléments de cohérences à l’histoire, et de développement de personnages pour donne plus de liberté. C’est effectivement une grossière généralisation, car certains jeux comme Devil Survivor, Chrono Trigger, la quasi totalité des graphic novels, et même Star Fox 64 ont bien géré ce procéssus. Mais un élément de ma phrase précédente m’a donné une soudaine inspiration : les « graphic novels ».


Star Fox 64, multiples routes, deux fins dépendamment de si on passe par Bolse ou Area 6.


En effet, Heavy Rain est une sorte de Graphic Novel à l’américaine. Insultant pour les créateurs du jeu, qui ne cessent de nous dire que leur jeu est un nouveau style, mais la comparaison est, ma fois, percutante. Comme dans un Graphic novel du genre de Fate/Stay Night et Melty Blood, vous rencontrez une multitude de choix, et l’accumulation de tous vos choix vous guidera vers de différentes scènes, et de cet enchaînement de scènes en résultera votre fin reflétant votre parcours. Je pourrais même pousser la comparaison plus loin et comparer ceci aux simulations d’amour japonais qui par l’utilisation de variables, permet un résultat différent dépendamment de vos choix. L’ultime résultat, bien sûr, de conquérir le cœur d’une écolière virtuelle en abusant de la fonction de donner un cadeau (car la minorité des simulateurs que j’ai essayé démontrent que les femmes ne trouvent aucunement bizarre qu’un homme leurs donnent 40 fois le même cadeau dans l’espace de 5 minutes. La lesson à comprendre selon la logique du simulateur est que si tu veux sortir avec une fille, achètes lui plein de cadeaux. On s’en fiche de la respecter ou même de la conversation). Certes, dans un Graphic novel, ces scènes sont habituellement statiques, alors que dans Heavy Rain, on peut bouger à l’écran de manière extrêmement limitée. Notre démarche et notre vitesse de déplacement ne sont pas sous notre contrôle, mais plutôt, dépend de la nature de la scène. On ne peut pas presser le pas si la scène ne le permet pas. C’est un peu contre-nature pour un jeu, sans compter que les déplacements, par souci de réalisme, sont ardus et maladroits, nous donnant l’impression d’opérer de la machinerie lourde. Mais quand les développeurs apprendront-ils que le réalisme ne doit pas entraver la jouabilité? De retour à nos premiers ministres du Québec… euh… moutons.


J’aime les épées…


Chaque action est une mini cinématique, qui prend trop de temps à défiler. La simple action de s’asseoir demande qu’on regarde le personnage se placer, et même ajuster sa position sur la chaise. Parfois, nous pouvons faire des choses aussi inutiles que regarder le paysage par le balcon. Comme dit plus haut, ont n’interagit pas avec l’environnement, nous n’activons que des micro-cinématiques, et donc, le jeu échoue lamentablement à nous donner le sentiment de contrôler nos actes.

Le pire exemple est que chaque action requiert soit l’appui d’un bouton, ou d’étranges motions avec le joystick, ou la manette-même. Donc mon interprétation de la chose est que ceci est un jeu de Wii sur la Playstation 3 (Je n’ai rien contre la Wii, mais j’ai quelque chose contre la Wiimote). Ceci est encore plus empiré depuis qu’il existe une mise à jour pour mettre les contrôles du Playstation Move, clone de la Wiimote.

Une autre possibilité est de faire comme Blazblue, et d’inclure l’élément de graphic novel avec un autre style. Dans le cas de Blazblue, c’est un jeu de combat en 2D, qui dépendement de tes choix en combat et hors combat, changera la tournure de l’histoire. Certes, l’histoire de Blazblue n’est pas extrêmement complexe, mais elle donne au moins l’impression d’être un jeu. Le chemin vers la prochaine scène est amusante.

Une autre possibilité est de faire comme Shenmue, un jeu très semblable, mais avec des options simplifiées, des personnages mémorables, et une histoire qui donne envie d’avancer pour en voir plus.

Phoenix Wright est encore plus linéaire que Heavy Rain, et pourtant, par ses personnages attachants, fait un bien meilleur graphic novel.

Bref, je conclue que Heavy Rain échoue en tant que jeu et en tant que film. Le concept de film interactif peut avoir du potentiel, mais seulement si l’histoire en vaut la chandelle, ce qui n’est nullement le cas de Heavy Rain. Il n’innove aucunement, et ne fait que modifier des éléments d’un concept qui existe déjà. Il est graphiquement très puissant, mais il n’est pas « beau ». Le jeu est réaliste, mais il n’est pas attirant visuellement. Les personnages n’ont pas l’air vivants, et le jeu est encore plus linéaire que Final Fantasy XIII en terme de liberté d’action. Heavy Rain n’est pas le jeu qu’il ose prétendre être, et c’est la raison pour laquelle je le critique si sévèrement. L’histoire à beau avoir plusieurs routes, mais les actions sont extrêmement limitées et guides durant une scène. Par exemple, il est impossible de quitter votre maison au début du jeu tant que vous n’aurez pas pris certaines actions. Pareillement dans d’autres lieux, tel un parc. Dans une des scènes, vous n’avez pas le choix de parler à votre enfant dans une séquence exacte, sinon il va tout-simplement refuser de vous écouter. Il ne mangera pas tant qu’il n’aura pas eu ses médicaments par exemple. Il est alors étrange qu’on nous donne le choix, alors que nous n’en avons pas vraiment. Je considère donc que le jeu vidéo dois être prioritairement un jeu, et non primairement un film.

Pour terminer, vu que j’ai parlé un peu de Fate/Stay Night, voici une image cocasse de l’anime.


Ouais, et si nous mourrons dans la vraie vie, nous mourrons pour de bon!

16 octobre 2010

Triste panier de crabe

Un bien triste panier de crabe a fait son chemin jusqu'à la Cour suprême cette semaine. En effet, des années après avoir connu les affres de l'abus sexuel, une femme, Shirley Christensen, conteste devant le plus haut tribunal canadien la présence dans le Code civil du Québec d'un délai de prescription sur les poursuites civiles en matière de pédophilie.

Pour un bref rappel des faits, de sa sixième à huitième année, Christensen a subi environ une quarantaine d'abus perpétré par son confesseur, le curé Henri-Paul Lachance. Nous sommes au tournant des années quatre-vingts. Mis au courant par la pauvre petite de sa détresse, les parents de Christensen contacte l'archevêché de Québec, qui commet un acte odieux. L'Église affirme qu'elle va régler l'affaire «à l'interne» et enjoint la famille de ne pas porter plainte devant l'État. Lachance est alors chassé de sa paroisse et muté ailleurs au Québec, sans être davantage inquiété, pour peu que l'on sache.

(Photo : cmiper)
Un cas clair où l'Église étouffe un scandale de pédophilie,
un bien peu agréable visage à quelques jours d'une
canonisation historique pour l'Église catholique du Québec
En 2006, près de vingt-cinq ans après les faits, c'est une Christensen décidée à rétablir la justice qui porte plainte devant la police de Québec. En 2009, Lachance sera effectivement condamné à dix-huit mois de prison ses abominables méfaits. Cependant, en 2008, Christensen intente également une poursuite civile d'un quart de million de dollars contre l'archevêché et Lachance. Cette action sera moins fructueuse, elle sera débouté en Cour supérieure, où le juge Alain retient comme motif principal la prescription.

Pour tout ceux parmi vous qui ne sont pas familier avec cette notion juridique, la prescription est une sorte de «date d'expiration» après laquelle il n'est plus possible de poursuivre quelqu'un au civil. En matière criminelle, cette notion n'existe pas. On peut suggérer qu'en matière civile, elle incarne l'idée qu'un grief qui tarde à être soulevé ne doit pas être si grave que ça. Dans le cas qui nous occupe, la clause générale de trois ans du Code civil s'applique. Cependant, dès 1992, la Cour suprême avait rendu un jugement estimant problématique la prescription dans les cas d'abus sexuel sur des mineurs puisqu'il s'agissait, en pratique, d'un rampart pour les pédophiles, puisque très peu d'enfants vont intenter des poursuites civiles dans le délai légal.

Ceci dit, si vous me permettez, une analyse sommaire. L'affaire est complexe, aussi je vous propose de me concentrer sur les impacts sur les différents acteurs et la justice en général. Commençons par Shirley Christensen. Bien que justice ait été rendue (bien qu'on puisse spéculer sur la peine, moins longue que le calvaire subi), la maintenant mère de famille est assise sur un magot potentiel très intéressant. Hélas, cela ne saurait pallier à la dévastation personnelle subie. Néanmoins, il s'agit d'une somme fort copieuse. Malheureusement, ma maigre connaissance du droit m'interdit de me prononcer sur la «gourmandise» dont la partie Christensen (elle-même ou ses avocats). Je me bornerai à dire que la dissimulation dont a fait preuve l'archevêché est condamnable et que cette mise à l'amende pourrait bien être que justice.

Parlons de l'Église. Sujet délicat vu son rôle spirituel. Moi-même catholique, j'éviterai les lieux communs sur les déviances généralisées des membres du clergé. En l'espèce, il s'agit d'une évidence et non seulement Lachance a-t-il déshonoré ses voeux, mais tout ceux dans la hiérarchie qui ont permis à cet individu méprisable de demeurer au sein de l'Église se sont montré indigne de leur devoir pastoral. Depuis le début des années quatre-vingt dix, le diocèse de Québec, où Lachance a sévi, s'est doté d'un protocole plutôt strict en matière de plainte concernant des abus sexuels. Si ceux-ci ont été perpétrés sur des mineurs, toute personnes du diocèse mise au courant se doit de rapporter le tout à la Direction de la protection de la jeunesse, avant tout autre traitement de la plainte par les instances diocésaines. Cela ne veut pas dire que des cas regrettables ne se reproduiront plus, mais il faut constateur que la faute la plus explicite dont l'Église s'est rendue coupable dans cette histoire n'est officiellement plus possible.

Il est compréhensible que l'Église tente d'éviter de payer les sommes réclamées par Christensen. J'estime plutôt rare les gens enthousiastes à l'idée de se départir d'un quart de million de dollars. Par contre, on peut déplorer que, sciemment pour sur avis de ses avocats, la partie défenderesse aie décidé de se réfugier derrière le délai de prescription. Une défense «facile» qui laisse planer une sanction implicite du comportement passé de l'archevêché. Ce qui, si j'étais un haut-responsable catholique au Québec ou au Canada, me ferait proférer des mots que je déconseillerais d'utiliser à mes ouailles.

Dans toute cette sombre affaire, il existe néanmoins une bonne nouvelle. Au su d'avis rendus précédemment par la Cour suprême, il est probable que le pourvoi de Christensen soit accueilli et que Québec soit sommé de modifier le code civil pour éliminer les délais de prescription en matière d'aggressions sexuelles sur des mineurs. Cela au su de la position générale de nos honorables Pères et Mères Noël sur tout ce qui distingue le Québec (comme sa tradition civiliste codifiée).
(Photo : Philippe Landreville)
Les honorables Pères et Mères Noël

13 octobre 2010

Quid ?

Hé oui, ce n'est pas parce qu'il s'agit du second message de ce nouveau blogue que vous alliez vous sauver d'un message de bienvenue. Que non !

Je suis de ces puristes qui croient qu'une déclaration d'intention se doit d'exister, même pour l'obscure publication Web 2.0 que vous avez sous les yeux. Ainsi donc, pourquoi le Projet Troïka a-t-il vu le jour ?

L'alpiniste vous dira qu'il escalade la montage parce qu'elle est là. En ces temps d'individualisation à outrance, on pourrait croire que le simple besoin de mettre à sa main une portion de l'Internet puisse être un motif suffisant. J'ose espérer que non. Le Projet Troïka, c'est d'abord une tribune. Sa genèse, une soif d'expression.

Le contenu de ce blog ne se retrouvera probablement jamais dans les pages ou sur les ondes d'un véritable média de masse. Nous sommes de jeunes gens qui, bien que tenant à prendre le micro (ou le clavier!), n'en demeurent pas moins conscients de la pertinence toute relative de leur message. Lecteurs de tous horizons, nous ne pouvons nous résoudre à imposer nos vues à vous, nos semblables en l'Humanité, nous ne pouvons que vous les proposer.

L'esprit collectif est l'une des pierres angulaires sur laquelle nous espérons bâtir notre projet. Isolés, notre contribution ne saurait que dépérir et dériver dans les méandres numériques. Nous faisons le pari qu'un ensemble plus dynamique, créateur et digne d'intérêt jaillira de la mise en commun de nos énergies. On pourrait y voir poindre la prétention de fédérer toujours davantage de blogueurs acquis à nos valeurs fondatrices, mais bien malin celui qui saura percer les mystères de l'avenir.

Alors voilà, si vous êtes encore là, c'est que je ne parviens pas à vous faire fuir à grands coups de grandiloquence. N'ayez crainte, la plupart du temps, le sérieux n'est pas de mise avec nous ! Je terminerais d'ailleurs en paraphrasant François Pérusse, «c't'un blog pour nous autres, parce que vous autres, de toute façon, vous le lisez même pas !» (Allez, faites-moi mentir, ça va faire ma journée !)

10 octobre 2010

La nature helicoìdale du jeu vidéo

Certaines formes d’arts peuvent être consommées de manière hélicoïdale. Telle une spirale qui devient de plus en plus étroite, notre compréhension de cette pièce à première vue est une compréhension au sens très large, très littérale. Par contre, en revisitant cette pièce d’art, nous apprenons à l’analyser sous une autre lumière. Ayant compris le message général, la personne peut donc centrer son attention sur des éléments précis, ou découvrir des messages cachés.

Les poèmes de Dante se lisent ainsi. À la première lecture, si nous lisons le texte au sens littéral, nous ne percevons qu’un amalgame de descriptions qui ne semblent pas connectés. C’est en relisant certains passages qu’on se rend compte que le texte est remplis de sous-entendus. Bref, c’est à votre cerveau de déceler les éléments du texte, car ils ne sont pas immédiatement apparents.

La littérature n’est pas le seul médium artistique qui se consomme ainsi. Par exemple, le récent film « Scott Pilgrim VS the world » est rempli des références des années 80, la plupart subtiles. Il faut regarder le film plusieurs reprises pour toutes les trouver.


Mais concentrons-nous sur le jeu vidéo. Il existe plusieurs raisons de jouer à un jeu plus d’une fois. Dans un jeu d’arcade tel Star Fox, Ikaruga ou Pacman, l’obtention d’un plus haut score augmente la durée de vie. Dans un jeu de course, battre notre temps est un potentiel incitatif. Dans un jeu de combat, certains d’entre nous jouent intensivement pour augmenter leurs talents compétitifs. Bref, il existe beaucoup de raisons pour rejouer un jeu.

Par contre, comment expliquer la rejouabilité d’un jeu de rôles traditionnels ou un jeu d’aventure? Ce sont des jeux répétitifs, et dès que nous savons comment avancer, il n’y a plus de surprise. Pourtant, j’ai complété « The Legend of Zelda Ocarina of Time » plus d’une dizaine de fois. Le désir de revenir vers ce jeu est l’objet de mon article; j’y ai joué de manière hélicoïdale. Chaque joute a tourné mon attention vers un élément du jeu qui m’avait autrefois échappé. Par exemple, quand Link est jeune, le marché d’Hyrule regorge de vie. Malgré les limitations de la Nintendo 64, nous pouvons comprendre le message : C’est le cœur de la nation; l’endroit le plus protégé d’Hyrule, vu la présence des gardes dans les entrées. Le château est tout prêt, et les gens vivent leurs vies sans se soucier du monde extérieur. Bref, nous-mêmes, nous nous y sentons en sécurité. Quand Link brandit la Master Sword, Gannondorf arrive, s’empare de la Triforce et Link tombe dans un sommeil profond. Il se réveille sept ans plus tard et dès que nous quittons le temple du temps, nous apercevons que l’état du monde à changé. Le marché autrefois plein de vie est était maintenant complètement dévasté, et des zombis (Redead) erraient les rues.


Ma réaction initiale était de voir cette situation au niveau littéral. La ville était dévastée à cause de Gannondorf qui avait pris le pouvoir du royaume, et le monde avait besoin d’un héros. Mais il y avait plus à comprendre de cette choquante transition. En y rejouant, j’ai réalisé que d’avoir ouvert la porte du temps avait en fait ouvert le chemin pour que Gannondorf prenne possession de la Triforce et du royaume. Certes, cette situation aurait été inévitable, car Gannondorf aurait été prendre les pierres par lui-même. Par contre, nous avons accéléré le processus. À notre éveil, nous voyons la ville dévastée et les redeads. Mais ce ne sont pas que des monstres. Les habitants ont tous disparût, et les redeads sont d’apparence anthropomorphiques. Bref, le message caché selon moi est que les zombis qui nous attaquent en ville sont probablement ces personnes que nous avions l’habitude de voir dans la ville. De plus, quand nous quittons la ville, et que nous allons au Lon Lon ranch ou dans Kakariko village, une seconde partie m’a permis d’apprécier la profondeur de l’environnement de peur qui plane dans ces régions éloignées du centre du royaume. Bref, rejouer m’a donné plus de raisons d’apprécier le jeu.

Un exemple plus général sont les RPGs traditionnels. Souvent, les japonais on tendance à mettre une grande emphase sur le développement des personnages. Il est possible de jouer une partie complète en se concentrant uniquement sur un personnage en particulier et de déceler des éléments de sa personnalité. Par exemple, à première vue, Frog de Chrono Trigger est un personnage avec de la classe. Je l’ai défini ainsi. Et en effet, il a de la classe, mais il est aussi un personnage avec un passé et un présent douloureux. C’est un être brave malgré avoir toutes les raisons d’abandonner.

Mais plus de profondeur n’est pas nécessairement relié à l’histoire d’un jeu. Par exemple, j’ai récemment terminé Demon’s souls avec un combattant. J’ai recommencé une partie avec un mage, et l’expérience de combat était si différente que de refaire les mêmes tableaux donne tout de même une expérience nouvelle. Certains jeux regorgent aussi de secrets, d’endroits encore inconnus. Parfois une première partie est jouée un peu rapidement, et une seconde partie permet une exploration plus exhaustive.

Bref, selon moi, la meilleure manière de savourer un jeu est d’une manière hélicoïdale. Un jeu vidéo a souvent plusieurs niveaux d’interprétations et parfois, une seconde visite permet d’approfondir notre connaissance de cet univers.