Une tribune, une soif commune d'expression.

28 février 2011

Cinéphile Buck dans... Ator l'invincible

Oh oui! Parlons un peu de cinéma d'exploitation italien. J'ai eu le plaisir de revoir récemment le chef d'œuvre cinématographique qu'est Conan le Barbare. Avec ses plans de vues époustouflants, ses décors et costumes élaborés, sa trame sonore légendaire, et bien sûr, Arnold! Dans l'ombre de ce grand film se dresse malheureusement un autre... Réalisateur italien Joe d'Amato sortit la même année le désastre dont je vais vous faire part aujourd'hui.


Oh la la, que ça commence mal... L'affiche est un mensonge! Regardons la en détails les amis... Au centre, nous avons Ator, dignement représenté. C'est relativement fidèle au film, mais jamais pauvre Ator n'aura la dignité qu'il inspire sur l'affiche. Le serpent, passons outre cette fausse copie de Conan. Non, ce qui est le plus dérangeant avec le serpent... Il est complètement absent du film! Une tentative désespéré de nous faire croire que nous écoutons quelque chose qui se mesure à Conan... Ha! Finalement, l'archère à l'arrière. Dans le film, elle est blonde... et blonde à perruque. Ça passe, mais elle est vêtue aussi dans le film, donc rien à voir avec ce que l'on voit sur l'affiche. Ouf... Passons au film maintenant...

Présentation

Le film débute avec des images de flammes et de la musique calqué directement sur l'ouverture de Conan le Barbare. S'en suit alors une interminable narration avec des photos d'archives de montagnes. En gros, l'histoire dit qu'un enfant descendant d'un héros ancien naîtrait avec une marque et son destin serait de vaincre le roi araignée, le tyran gouvernant sur "La Vallée" (Habituez vous à l'absence chronique de nom dans ce monde). Pendant un soir d'orage (ou filtre bleu avec effet sonore de tonnerre), naît l'enfant avec la marque. Des gens viennent le chercher et se sauvent avant que les soldats puissent vérifier si l'enfant portent la marque. Quelqu'un (comme je vous disais, pas de nom!) parvient à couvrir la marque avec... quelque chose et fuit avec l'enfant vers un village à l'extrémité de la vallée pour être élevé par une famille.

Plusieurs années plus tard (le film n'est bien entendu pas assez courtois pour nous indiquer cette transition clairement), l'enfant avec la marque grandit en Ator (Miles O'Keeffe). Pendant ses escapades dans les prés avec sa sœur Sunya (Rizta Brown), les deux déclarent leur amour l'un pour l'autre, mais lamentent qu'ils ne pourront jamais se marier dans ce qui doit être le dialogue des plus louches du film.
Ator: I love you.
Sunya: And I love you.
Ator: Why can't we marry?
Sunya: Ator, we are brother and sister.
Ator: I'll talk with our father.

Ouf... Étrangement, le père des deux amoureux est absolument ravi d'entendre que son fils adoptif et sa fille veulent se marier. Il en profite alors pour révéler à Ator qu'il est adopté et qu'il pourra marier sa sœur s'il veut. Le mariage a lieu, mais oh noes! Le roi araignée décide d'attaquer le village à ce moment là avec son armée de 8 soldats. Tous se font tués sauf Ator qui est laissé pour mort et Sunya qui est fait captive. Désirant à tout prix sauver son amour et sa sœur (...non, c'est trop LOUCHE!!!!) Ator devient disciple de... quelqu'un et commence un entrainement bidon avant d'entreprendre sa quête. En route, il croisera l'archère blonde et un ourson avec de curieuses taches blanches...

Critique

Je dirai ceci à propos de ce film, il est drôle. Je ne sais pas si c'était intentionnel, mais c'est absolument impossible de le prendre au sérieux. Le scénario est rempli de trou béant, le dialogue ridiculement forcé, les acteurs atrocement mauvais, les scènes de combat terrible, les costumes risibles et sans efforts et le combat final des plus mauvais que je n'ai jamais vu!

Verdict

Ouf... que dire à propos de ce film. Faut le voir pour le croire. Entre amis avec une quantité appréciable de boisson, c'est 98 min. de plaisirs garantis. Mais, vous savez ce qu'est le pire dans toute cette histoire? C'est que ce film est le meilleur de la série! Quoi??? Il y en a d'autre! Oh oui mes amis, Joe d'Amato reviendra en force avec ses suites d'Ator. J'oserais même dire que c'est le Friedberg et Seltzer des années '80.

Tout va en déclinant à partir d'ici... ayez très peur!