Une tribune, une soif commune d'expression.

29 novembre 2010

Force-Legault

Un hypothétique parti «Force Québec» réunissant des souverainistes et des fédéralistes décidés, sous l'égide de François Legault, à se relever les manches pour appliquer un traitement de choc de centre-droit pour remettre le Québec sur les rails.

Les fédéralistes sont loin de s'être bousculé aux portes, les médias se sont mis à insister sur le caractère de «centre-droit» du mouvement, contribuant à évoquer un vent de droite déferlant sur notre «paradis socialisant d'Amérique du Nord».

24 novembre 2010

Cinéphile Buck dans... Vamporama ep. II

"The strength of the vampire is that people will not believe in him"
~ Dr. Van Helsing (Dracula 1931)

Ceux qui ont manqué la première instance du Vamporama, vous pouvez la lire ici . Maintenant, pour enchaîner dans notre... exploration? de films de vampire. Nous allons nous éloigner de la Transylvanie, de châteaux lugubres et de Dracula pour nous aventurer dans un autre monde. Une interprétation moderne du mythe des vampires, où probablement une partie de "Vampire the Mascarade" que Len Wiseman a décidé d'adapter en film en 2003. J'ai nommé: Monde Infernal, étant donné que je trouve cette traduction vraiment mauvaise et non approprié, j'utiliserai son nom anglais original: Underworld!

Encore Kate Beckinsale?

Présentation

Underworld nous présente le monde gothique et complexe de deux factions d'immortels en guerre perpétuelle qui durent depuis des centaines d'années, les vampires et les loups-garous. La majorité de l'histoire nous est présenté sous les yeux de Selene (Kate Beckinsale) une guerrière vampire solitaire qui n'a qu'à son esprit sont devoir et une dévotion envers son mentor et seigneur, Viktor (Bill Nighy). Selene constate un soir alors qu'elle aperçoit deux loups-garous traquer ce qui semble être un humain banal du nom de Michael Corvin (Michael Speedman). Cet humain est en fait descendant d'un ancêtre commun entre les deux races d'immortels et son ADN contient le secret qui permettrait de créer un hybride moitié vampire, moitié lycan. Michael est poursuivi par le chef des lycan, Lucian (Michael Sheen), un chef de guerre supposément mort, qui tente d'exploiter le pouvoir de son sang pour renverser la tendance de la guerre...

Critique

Tout d'abord, je trouve que le film est trop long. Certaines scènes sont étirées inutilement et cela nuit à la cadence du film puisqu'elles ne contribuent pas à l'atmosphère générale. Pour ce qui est des personnages, ceux-ci sont terriblement uni-dimensionné. Ce film aurait pu nous offrir un bon nombre de personnage complexe et élaborée avec des conflits intérieurs résonant à travers leurs actions et motivations, mais non! Cet aspect est malheureusement sous joué! Il en est de même pour la romance entre Selene et Michael qui semble sortir de nulle part... Que dire de la tension ou du suspense? Pratiquement inexistant! Nous savons dès le début que Lucian, le chef des lycans, est vivant, détruisant tout suspense ou mystère autour de son personnage. De même que les auditeurs sont exposés à la traîtrise du vampire Kraven quelques instants après que des doutes sont exposés dans le dialogue. Finalement, que dire de la créature finale mi-vampire, mi-loup-garou? Quel gâchis! Je me souviens d'avoir été horriblement déçu au cinéma en le voyant et toujours je crois que cela aurait pu mener à un visuel tellement meilleur!!!!

Le film est assez gentil pour nous offrir Kate Beckinsale en habit de cuir moulant et hautes bottes (:D), malheureusement sa nudité ne nous sera qu'offerte que dans la suite (fort probablement l'unique qualité de ce dernier...) La mythologie et l'histoire des vampires/lycan sont très bien recherchées, intéressantes et développées. L'histoire est très intéressante, malgré quelques lacunes dans l'exécution. Les décors et costumes sont appropriés et nous donnent un atmosphère gothique moderne, ce que l'on recherche dans ce genre de film. Les transformation des loups garous restent à ce jour très impressionnante: Fluide, menaçante et bestiale à souhait.

Verdict

En tout et partout, j'ai plutôt apprécié ce film et son atmosphère de "Vampire Mascarade", c'est un film ordinaire, mais intéressant. Il avait quand même beaucoup de potentiel pour être un épique vampirique de notre époque, mais les personnages simplement trop oubliable pour cela. Je doute que je réécouterai dans un avenir prochain, mais si vous voulez le voir, allez-y, mais éviter la suite à tout prix!!!


14 novembre 2010

Cinéphile Buck dans... Van Helsing

Tenez vous bien, je commence un marathon de Vampire! (Oh Noes!)

Maintenant que la glorieuse période de l'Halloween est désormais passée, il ne nous reste que des souvenirs de ce temps d'épouvante et de hantise. J'ai eu l'occasion de revisiter un vieux film que j'avais vu au cinéma il y a quelques années déjà. Un film qui à l'époque m'avait bien diverti, mais qui me laisse des plus indifférents de nos jours: Van Helsing.

Historiographie parlementaire

Je sors aujourd'hui de mes archives magiques un autre article sur la crise constitutionnelle que suscita la coalition morte-née de 2008-2009. Cependant, comme le cas canadien de 2008 (à l'étude dans l'article) risque de faire école sur les liens entre la Couronne, le ministère et le législatif dans le système britannique, je considère qu'il conserve de sa pertinence.

12 novembre 2010

Bilan statistique mi-novembre

En cette fin de semaine où Montréal est baigné dans un inhabituel soleil de novembre, voici le bilan bimensuel du blogue !

Nombre de visites : 114 (98 pour octobre partiel)

Cette semaine : 11 visites

À travers le monde...

Illustration : Halibutt
Les armoiries de la République
d'Ukraine
 Un fort contingent de visites ukrainiennes est à signalée, puis qu'à 8,9 % des visites cumulées depuis l'ouverture du blogue, près d'un lecteur sur dix provient de ce pays à la longue histoire, bordée par la mer Noire et aux champs de blés proverbiaux.

4 novembre 2010

Cinéphile Buck dans... R.E.D

C'est le début!


Pourquoi devrais-je écrire à propos de film? Je n'ai jamais étudié en cinéma et ne connais strictement rien sur ce cher septième art. Ma réflexion s'arrête sur cette pensée: Depuis quand avons-nous besoin de qualification pour écrire sur l'internet? Donc, aujourd'hui je vais vous parler un peu d'un film sorti à l'affiche très récemment. Dans mon entourage, les opinions sont les mêmes: Ceux l'ayant vu ont adoré, ceux ne l'ayant pas vu font un "meh!" de bon cœur. Je parle de l'adaptation cinématographique du comic du même nom qu'est R.E.D. Vous être fort probablement au courant que le film possède un casting de grosse vedette, donc je n'en dirai rien.


Excellent!!!!

Présentation:

R.E.D nous présente la vie de Frank Moses (Bruce Willis) un ancien agent de CIA qui tente de vivre une vie normal dans ce qui semble être une banlieue du rêve américain. Tout ça est de bien courte durée alors qu'une escouade s'infiltre chez lui afin de le tuer. Cela s'avère être une très mauvaise idée, car Bruce Willis nous rappelle que c'est lui qui jouait John McClane! Le reste du film suit ses périples alors qu'il tente d'élucider le complot contre lui et d'autres anciens agents. Recrutant ses anciens compagnons: Marvin (John Malkovich) un ancien agent qui a été sur le LSD pendant 11 ans, Victoria (Helen Mirren) d'apparence de gentille vieille dame sous laquelle se cache une véritable adepte de la mitraillette. Et Joe (Morgan Freeman) qui est... euh... Morgan Freeman avec des fusils.

Critique:

Le film ne se gène pas du tout d'utiliser des clichés de film d'action, employant bon nombre d'explosion et de cascade à faisabilité douteuse. L'histoire est pour le moins prévisible (surtout le dénouement) et les passes humoristiques (nombreuses!) sont très"cheesy". Les décors et costumes sont très ordinaires (mis à part l'habit de dictateur de Morgan Freeman).

Néanmoins, je considère que le mélange action et humour, mélangé avec la brillante et très divertissante performance de tous les acteurs font de ce film une expérience très agréable. En ce sens, le film évoque ces bons vieux film d'action de Schwarzenegger (True Lies surtout).

Verdict:

Pour moi, au bout du compte, c'est la performance de John Malkovich à elle seule qui vole le "show" et ajoute cette dimension cinglé à un film qui l'était déjà. Je vous conseille d'aller voir se film, ou bien d'attendre sa sortie en location, ce n'est vraiment pas un grand film, mais il est inoffensif et diablement amusant.




2 novembre 2010

De souveraineté et de la Nation

Illustration : Parti Québécois
Quel bonheur ! La semaine débute avec un feuilleton d'abats péquistes (au sein de querelles intestines), un bal lancé à la face du monde par une lettre ouverte publiée par Le Devoir. Signée par une cinquantaine de jeunes souverainistes, elle se présente comme une charge contre le «plan Marois». Aux camarades peu familières et peu familiers avec ce document, il cristallise la gouverne que Pauline Marois, chef de l'Opposition officielle et du parti québécois, compte donner à son éventuel gouvernement. Lorsque qu'elle a obtenu la chefferie, Marois avait frappé un grand coup et demandant à être libérée de l'obligation de tenir un référendum sur l'indépendance du Québec «le plus tôt possible à l'intérieur d'un premier mandat» (article 1er, programme du PQ adopté en 2005). Pour avoir été actif au Parti Québécois à l'époque, je peux témoigner que beaucoup y ont vu le retour à l'une des grandes orientations historiques du parti. Aux vocables de «bon gouvernement», de «conditions gagnantes» s'ajouterait «un référendum si nécessaire, mais pas nécessairement un référendum». À ses détracteurs, autant Marois que le parti qui l'a couronné va bientôt parler de «gouvernance souverainiste». Quid que cette gouvernance souverainiste ?

Un gouvernement souverainiste [...] utilisera tous les moyens à sa disposition pour mettre fin aux ingérences du gouvernement fédéral [...], assumera pleinement tous les pouvoirs du seul État de la nation québécoise et repoussera à sa limite le carcan constitutionnel canadien [...], prendra tous les moyens politiques et juridiques pour atteindre ses objectifs, tels le recours à la clause dérogatoire ou l’adoption de modifications constitutionnelles [et] déploiera une politique étrangère ayant pour objectif de promouvoir et défendre les intérêts du Québec sur la scène internationale [en négociant et signant] les traités internationaux dans les matières de sa compétence. Il préparera la reconnaissance internationale de la souveraineté du Québec. (Article 1.2, projet de programme du Parti Québécois)
Voici ci-haut la définition avec laquelle les éminences grises péquistes veulent aller affronter la population. En deux mots : «Toujours plus». Il s'agit d'une orientation controversée, car, selon moi, il existe quatre piliers fondamentaux dans l'identité péquiste : l'indépendantisme, le nationalisme, la démocratie et le progressisme. Les évènements de cette semaine portent sur l'arbitrage entre les deux premiers.

Photo : Mark Zuckerberg
Félix-Antoine Dumais-Michaud
Le premier signataire
L'opération tentée par «Les Cinquantes» (transparence totale, j'en connais quatre de nom et le Réseau social estime que j'en connais sept) s'inscrit dans la tendance politique qui fait primer l'indépendantisme sur le nationalisme. La logique de base est la suivante : être péquiste, c'est considérer que le salut du Québec passe par l'indépendance. Accéder à quelques velléités de réforme de la fédération canadienne revient à un aveu implicite de sa légitimité, c'est prendre «le beau risque» qui a détruit le ministère Lévesque dans les années quatre-vingts. Or, si on accepte cette proposition, toute discussion avec le fédéral ne peut qu'être stérile. Pourtant, des gouvernements du Parti Québécois ont souvent négocié par le passé des ententes avec Ottawa - par exemple, l'abolition de la protection constitutionnelle des commissions scolaires religieuses. De même, les signataires dénoncent l'idée selon laquelle l'intransigeance fédéraliste est un moteur du sentiment souverainiste, malgré le contre-exemple particulièrement éclatant de Meech.

Données : Léger Mercatique
L'évolution des intentions de vote référendaires de 1989 à 2010. Au bas du
graphique, des lignes du temps indiquent les partis au pouvoir à Québec,
à Ottawa et les chefs du Parti Québécois et du Parti libéral du Québec. On
constate aisément que le OUI s'est retrouvé en territoire positif devant l'agonie
de l'Accord du Lac Meech, devant l'intransigeance post-référendaires des
élites fédérales et suite au scandale des commandites.

 Sur les rapports infra-nationaux, les signataires dénoncent qu'une stratégie «autonomisante» aura pour effet de créer une situation ambigüe entre le PQ et son électorat fédéraliste. Pour emprunter une logique jadis énoncée par Mario Dumont, les gens sont assez intelligents pour savoir ce qu'une croix à coté un candidat péquiste peut entraîner. L'attaque formulée dans la lettre ouverte qui m'apparait la plus révélatrice est celle qui concerne les périls de la gestion provinciale, voyez plutôt :
C'est là toute une quadrature du cercle qui devra être résolue, en plus des obligations quotidiennes que doit inévitablement rencontrer un gouvernement: éducation, santé, dette, emploi, négociations avec le secteur public, etc. Autant d'éléments incontrôlables qui peuvent plomber l'élan d'un parti et par ricochet, l'option qu'il veut réaliser. Un gouvernement ne peut tirer dans toutes les directions. (Extrait de Transformer le rêve en projet)
Bref, s'évertuer à donner le meilleur État possible à nos compatriotes est un péril avant l'obtention de la pleine souveraineté. Je crois qu'on confond la fin et les moyens ici. N'est-pas précisément pour donner à notre Nation un instrument collectif à sa hauteur que nous chérissons le projet de faire du Québec une contrée libre de percevoir tout ses impôts, d'écrire toute ses lois et de signer tous ses traités, bref, un pays souverain ? Les gouvernements passés du Parti Québécois n'ont donc rien accompli puisque notre fleurdelysé ne flotte toujours pas le long de First Avenue ?

Photo : Parti Québécois
Christine Normandin
La présidente du Comité national des
jeunes du Parti Québécois
En conférence de presse, Christine Normandin, présidente de l'aile jeunesse du PQ, a rabroué l'initiative. Encore une fois, je dois avouer avoir entretenu des collaborations fructueuse avec Mlle Normandin ces dernières années. C'est ainsi sans grande surprise que j'ai assisté à sa sortie. C'est que je suis de ceux pour qui le service de la Nation devrait passer avant tout en politique. Je crois que la souveraineté du Québec est souhaitable et que le Canada ne sera jamais vraiment prêt à accepter ma Nation telle qu'elle est, avec ses aspirations et sa volonté de survivre en terre d'Amérique pour s'épanouir. Une politique froidement «référendariste» ne m'apparait nécessairement absoluement conforme à l'intérêt national. Tout gain obtenu sur Ottawa m'apparaît l'être par contre. Ma réponse est donc sans équivoque : qu'adviendra-t-il si jamais nous rendons le fédéralisme canadien si confortable que la pleine souveraineté ne sera plus ressentie comme une impérieuse nécessitée ?
TANT MIEUX
Mais n'ayez crainte, ce jour n'arrivera jamais.